Ce jour là le 30 juillet 2004
il faisait beau et chaud
je me souvient très bien de ce je faisais …
j’étais dans le jardin avec mes enfants (4)
j’habitais une maison à la campagne
et je profitais du soleil
quand le téléphone sonne …
avec au bout du fil d’une voix inquiétante …
… ma maman
qui m’apprend que ma petite soeur à eu un accident et qu’elle ne sait pas si c’est grave ou non
tout ce que je sais c’est que mon frère est sur place ils rentraient ensemble dans 2 voitures différentes
mon frère seul
et ma soeur accompagné de 2 de ses amis
ils étaient de retour de chez mes grands parents
devaient passer prendre le gâteau d’anniversaire de notre papa qui devait fêter ses 48 ans …
mes parents n’ayant pas de voiture à se moment la
je devais passer les chercher pour aller voir ce qui se passait …
mais habitant entre l’accident et mes parents
je ne sais pas pourquoi je suis allé directement sur place
mon coeur en écrivant bat aussi fort que ce jour là
les pompiers, plein de pompiers
mon frère, mes grands parents …
et moi
livré à notre propre destin … de la vie …
mon frère en larmes, qui me dit qu’il n’a rien vu
juste un gros nuage de poussière dans son rétroviseur (il était devant)
quand je vois la voiture je ne comprend pas
pour moi tout va bien, elle va sortir de la voiture
comme ses amis l’on fait … presque idem
mais il me dit qu’elle est inconsciente … je ne comprend pas
ils désincarsèrent la voiture …
la sorte, la pose sur un brancard, on ne vois rien tout est caché par une grande couverture
mais moi je vois ses pieds en dessous, … qui ne bouge pas
et je ne comprend toujours pas
à coté de moi ma grand mère qui ne cesse de répéter on se croirait au cinéma
je ne sais pas si elle réagi …
les pompiers viennent nous voir
nous explique que l’hélicoptere arrive qu’elle sera transporté à Poitiers
et que là-bas on nous en dira plus
je repart sans même vouloir la regarder étendu tout près de moi
comme pour me protéger … de je ne sais pas quoi
elle n’a que 19 ans …
je part donc chercher mes parents
leur prêter mon autre voiture
afin qu’ils aillent la rejoindre au plus vite
pour moi tout va bien elle va s’en sortir
mes parents repartent en me disant on ne sais pas si on va rentrer se soir
va chercher le chien à la maison on le récupérera à notre retour
le papa des enfants (sébastien)
part avec mon petit frère chercher le chien
il fait toujours aussi beau
je ne semble pas inquiète du tout
j’étend mon linge
le téléphone sonne
une voix fébrile, hésitante
qui me dit :
« c’est fini »
je suis sous le choc, je ne veux pas comprendre
et répond tu n’as pas le droit de me dire ça !!!
on me raccroche au nez
j’hurle
je tombe au sol comme foudroyé par la douleur …
je vois moi voisin passer par dessus le grillage pour me ramasser
il a comprit …
ne dit rien
me relève et me porte pour me poser sur le banc en me serrant, tellement je pleure et tremble
je suffoque, mais demande à ce qu’on me laisse seule …
j’appel sébastien
je lui dit juste « rentre »,
il me demande pourquoi
je lui dit juste « rentre tout de suite » et raccroche
je pense qu’il a comprit car il ne me rappelle pas
un moment plus tard il revient
mon petit frère sort de la voiture tout sourire
mais me voit décomposé
il comprend, lâche sa boite qu’il tenait dans les mains et s’éffronde dans mes bras
ce jour la devait être une merveilleuse journée
celle de fêter comme on le faisait tout les ans
l’anniversaire de mon papa
celui de ses 48 ans
aujouord’hui on ne le fête plus
ce jour pour nous n’existe plus
cette date est effacé de notre calendrier
la perte d’un être cher, est comme une douleur à vie
qui ne s’efface pas, elle s’estomp légèrement au fil des années
mais jamais elle ne s’efface
cette douleur est comme un tatouage
une douleur indélébile qui nous ronge de l’intérieur
sans qu’elle puisse être soigné
on continu de sourire, de dire que tout va bien
mais si cela est faux
qu’aucun sourire n’est pareil
et qu’au final nous allons mal, très mal
moi ce n’était que ma soeur
mais ma mère à perdu sa fille, sa chair, son sang …
je n’ose imaginer la douleur qu’elle peut ressentir
déjà que la mienne me parait immense
la sienne doit être un calvaire au quotidien …
la vie est cruelle, il faut profiter de chaque instant avec nos proches
car demain on ne sait pas ce qui arrivera …
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